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21 mai 2021
adminsyndicatsud
Actu Principale
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Protection de l’enfance dans le Nord : Désobéir, il va falloir y penser

Quand le département nous demande ouvertement de renoncer à notre expertise professionnelle et aux besoins des populations au profit du financier !!!

Petite piqûre de rappel…

Dès 2016, LECERF et son équipe décident de supprimer 700 places dans les structures dédiées à l’accueil et la mise sous protection des mineurs confiés à l’ASE 

Ce choix radical et lourd de conséquence pour l’avenir des gamins du Nord, ne représente qu’une partie des mesures instaurées par l’exécutif vouées à promouvoir la logique économique aux profits de l’intérêt majeur des populations.   

En décembre 2018, face à la grève et mobilisation exceptionnelle des travailleurs sociaux et médico-sociaux, JR Lecerf tente de justifier ses orientations. Il déclare, dans les médias, que « le placement doit rester une exception » et que sa « volonté est de renforcer le maillage familial, d’autant que 80% des enfants placés le sont à cause de carences éducatives ».

Positionnement purement idéologique et totalement hors sol pour tenter de masquer sa seule préoccupation : faire des économies sur la question de l’accueil des enfants.
Il prend la peine d’ajouter que « l’intervention auprès des parents semble bien plus nécessaire pour ces cas-là que le placement » et que « 350 places sont reconverties en crédits pour les interventions à domicile », en l’occurrence sous la forme d’IEAD R et d’AEMO R.

Quid du retour et de l’expertise des agents sur le terrain qui prédisent que cette « stratégie » va causer des dégâts majeurs dans le dispositif de la protection de l’enfance ?

…et alors, aujourd’hui, quels résultats ?

Et bien, le constat actuel est sans appel et clairement affiché

Dans un courriel adressé le 9 avril dernier aux chefFEs de services de la DTML, le PEFJ annonce que les 241 places disponibles pour toute la DT (11 UTPAS) d’IEAD-R et AEMO-R sont toutes occupées et précise :

« Nous ne disposons plus actuellement de places disponibles en AEMOR/IEADR sur le territoire ; et ce pour plusieurs mois.
Il n’est donc plus utile, jusqu’à nouveau message de ma part,  de transmettre des demandes de recherche de places au PEFJ.
Je ne m’oppose pas  à ce qu’il soit indiqué dans les  rapports  destinés à l’autorité judiciaire qu’une AEMO R aurait été, selon l’évaluation du service, opportune, mais je vous demande de bien vouloir, dans l’intérêt des familles qui le cas échéant resteraient sans aucun accompagnement, de préconiser une autre mesure.
 »

Hallucinant !
L’autorité administrative exhorte les équipes de terrain à ne plus répondre aux besoins des enfants et de leurs familles et d’adapter leur travail aux moyens disponibles ! C’est le travail en mode dégradé clairement assumé !

Faute de dégager des moyens suffisants, des enfants et des familles ne pourront clairement pas bénéficier de mesures d’accompagnements adaptées, avec le risque de voir les situations se dégrader, alors même que les professionnels sur le terrain auront évalué et préconisé la mise en place de celles-ci.

A la lecture de cette directive du PEFJ de Lille, on vérifie, une fois encore que le discours de JR LECERF et les annonces de A DEVREESE ne sont en réalité que de la com’, un mensonge avéré, une tentative de parade foireuse destinée à faire oublier, que la question de la protection de l’enfance n’est pas une priorité pour le Département ! 

…et bien évidemment, à l’heure où le nombre de signalements dans les CRIP explose littéralement, c’est bien évidemment les équipes des UTPAS (déjà débordées par la charge de travail sans cesse grandissante) qui vont devoir supporter à nouveau les conséquences de ce choix idéologique d’économie à tout prix.

On le savait, c’est une confirmation supplémentaire, nous avons toutes les raisons de nous mettre à nouveau en colère, dénoncer le mode dégradé et crier « Département, Bourreau d’enfants ! »

Parce qu’il est hors de questions de renoncer à notre expertise, d’intérioriser les choix budgétaires irresponsables de l’exécutif départemental et de soumettre les besoins que nous évaluons à « l’offre de service » dont le département décrète la jauge, nous, travailleurs et travailleuses sociaux et médico-sociaux, continuerons de préconiser les mesures les plus adaptées aux besoins des enfants et des familles.

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