SCOOP : Le cabinet de JR Lecerf bouché par un excès de factotum
Oulala ! Pas content du tout JR ! Ou alors, pas la conscience tranquille et donc tenter à tout prix d’éteindre le feu avant que le vent ne souffle sur les braises !
En réaction à un article du journal d’investigation Médiacités, il dégaine aussitôt un communiqué de presse ! Quelle énergie !! Quelle réactivité !!
Si vous n’avez pas compris pourquoi ce vendredi 10 janvier Jean-René Lecerf s’est fendu d’un communiqué de presse qu’il a mis en première page de l’intranet, on va vous l’expliquer !
Et comme la com’ soignée de son GROS cabinet (semble-t-il d’origine mexicaine) nécessite précision… Nous vous apportons des éléments d’infos indispensables à la compréhension de la situation.
Car il s’agit là, de l’article publié le même jour par le journal en ligne Médiacités intitulé : « Département du Nord : l’armée illégale de conseillers du président Lecerf » -voir ci-contre-
Alors, voilà ce qu’il faut retenir de l’enquête de Médiacités et de la contre-offensive de Jean-René Lecerf :
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Comme le dit Médiacités, contourner le plafond légal du nombre de collaborateurs de cabinet est une pratique courante des grandes collectivités, c’est même un sport national.
Au Département du Nord c’est une pratique ancienne et nous avons d’ailleurs, en son temps, demandé des comptes à l’exécutif précédent et Patrick Kanner a toujours refusé de nous communiquer les informations. (Voir le courrier ICI)
Ce qui met ici la cerise sur le gâteau de l’exécutif actuel c’est,
alors qu’il rémunère pléthore de conseillers, il supprime dans le même temps des postes essentiels pour le service public.
Depuis 2015 plus de 1000 postes ont été supprimés.
Alors qu’il invoque de manière totalement malhonnête la mise en conformité avec la loi pour supprimer 10 jours de repos au personnel, il embauche sa fille et oublie de se mettre en conformité avec la loi de 2017 « pour la confiance dans la vie politique ». Et puis dans tous les cas, est-ce parce que les autres fonctionnent illégalement qu’il doit faire pareil !
C’est clair, l’article de MediaCité ne lui plaît pas et ne correspond pas « au journalisme tel qu’il l’entend ».
Il en profite même pour s’auto-glorifier d’économies réalisées sur le dos du service public. Bon c’est vrai qu’il a acheté sa voiture de fonction d’occasion… Mais pour combien ? Et à qui ? A sa fille ? A un ami ? Chiche ! Qu’il publie la photocopie de la carte grise barrée !
Incroyable cette arrogance de vouloir à lui seul définir ce qu’est le journalisme.
Incroyable aussi le renversement sémantique qui consiste à qualifier le journalisme d’investigation de presse à scandale. Un peu comme toutes les personnes mises en cause dans Mediapart : Sarkozy (qui qualifié ce journal de « presse de caniveau »), Cahuzac, De Rugy (qui bisquait de rage !), etc.
Pourtant ce sujet a toute son importance dans une collectivité comme la nôtre où son président rationalise à tour de bras les moyens pour rendre le service à la population.
Surtout lorsqu’on sait, à condition bien sûr que Lecerf respecte la loi en matière de rémunération des collabos de cabinet que celle-ci peut atteindre 7.712 €brut/mois (90% de la rémunération brut maximale dans la collectivité) sans compter le CIA qui ne doit pas être que de 500 balles et les « frais de représentations » …
Alors, puisque Médiacités se trompe ou ment, Jean-René Lecerf envisage bien sûr de porter plainte pour diffamation !!
D’après lui, ce type de révélation risque de porter préjudice à son camp pour les futures échéances électorales… risquant « d’alimenter les extrêmes ».
C’est pas un peu fort de café d’inverser à ce point les responsabilités ?
Ce ne sont pas les pratiques des éluEs qui dégoûtent les électeurs ? C’est le fait de les révéler ?
C’est vrai, JR Lecerf a raison, les journalistes auraient pu parler du budget départemental. Ils auraient aussi pu enquêter sur le soi-disant budget en faillite de 2015 à 2019 (puisqu’il parait qu’à partir de 2020 tout est résolu). Budget qui aurait justifié toutes les suppressions de postes dans les services alors que les collaborateurs étaient déjà aussi nombreux.
A l’heure où nous publions ce post, Médiacités a répondu par un nouvel article à JR Lecerf, ils persistent et signent et annoncent que l’association Anticor a saisi le procureur de la république, estimant les faits suffisamment graves pour être portés devant la justice.
Pour ce qui concerne SUD, dans l’intérêt général du service public départemental et des agents que nous représentons nous nous réservons le droit d’en faire autant !