Avancements et Promotions : LDG ou Le Danger Grandit
Vous avez sans doute constaté qu’il y a un p’tit peu d’effervescence en ce moment autour des questions d’avancements de grade et de promotions internes.
Et pourquoi donc ?!
Pour nous, il y a 2 explications
La première, c’est que la dernière fournée a suscité beaucoup d’interrogations et de colère… encore tout dernièrement lors du chat secret du DGS, même s’il a tenté de le masquer au maximum.
Colère, injustice, indignation… loin d’être illégitimes compte tenu du système mis en place que nous avons à plusieurs reprises décrypté.
L’année dernière, en 2020 dans cette [VIDEO] et tout dernièrement dans cette [VIDEO].
La deuxième explication, c’est que la Loi de Transformation de la Fonction Publique qui supprime la compétence des CAP en matière d’avancement et de promotions amène notre patron à devoir définir des orientations générales pour plusieurs années (6 ans maxi) en matière de gestion des ressources humaines.
La loi appelle ce truc les LDG pour « Lignes Directrices de Gestion ».
Dans ces LDG doivent être précisés, notamment, les critères pour les avancements de grade et de promotions internes.
Les conséquences sont de taille. D’abord pour nous les agentEs.
Mais pour le patron, c’est un outil supplémentaire qui pourra lui permettre de fixer encore davantage pour les années à venir un plan d’économie sur la masse salariale (droit à la formation avancement dans la carrière, rémunération, politique de recrutement, de créations/suppressions de postes)… donc sur nous toutes et tous.
Le décret d’application du 29 novembre 2019 impose à JR LECERF et son staff de consulter les représentantEs du personnel éluEs au Comité Technique.
Depuis 3 semaines, s’enchaînent donc à un rythme soutenu des réunions de « discussions » où chacun, derrière son écran d’ordi, simule le dialogue social.
A SUD nous avons fait le choix de ne pas y participer parce que nos positions sont irréconciliables avec la vision dogmatique et le dispositif arbitraire de l’exécutif et de sa « haute » administration.
Nous sommes lucides. Nous savons que l’administration constate régulièrement le mécontentement et la désillusion des agentEs, et pourtant, dans une posture autistique, poursuit sans remise en question son schéma idéologique. Nous savons donc que rien de ce que nous proposons ne sera retenu… tout comme dernièrement pour la question du Télétravail où face à nos propositions et surtout nos concessions l’employeur s’est astreint à n’en faire aucune.
Nous avons tout de même transmis nos positions au vice-président. On ne sait jamais… parait que les miracles ça existe !
Nous détaillons les conditions d’un accès juste et égalitaire à l’avancement et la promotion… Voir ci-dessous !
Merci à vous pour ce courrier.
Cette situation est révélatrice de la comédie du dialogue social avec le paritarisme qui trouvera toujours un syndicat de salarié-e-s félon et la décision finale qui appartient au patronat.
Tant que la classe ouvrière n’aura pas la maîtrise de ce qui vaut, elle sera exploitée.
Alors que c’est elle qui a construit les conventions collectives et le statut des trois fonctions publiques, elle s’est laissée confisquer sa décision sur la mesure du travail abstrait incarné dans le salaire à la qualification personnelle, à savoir indice, grade, avancement. Et bernée par la défense du pouvoir d’achat individuelle à travers les primes, alors que c’est la défense du Salariat qui est le plus émancipateur et révolutionnaire.
Merci à SUD de ne pas participer à cette sinistre et ridicule comédie.
Alexandre.