Un LECERF belliqueux et démagogue, dépeceur du service public départemental

Lors de son point presse ce mercredi 2 septembre, JR LECERF expose, avec une certaine velléité et beaucoup de démagogie une partie de ses projets de tronçonnage du service public départemental.
Depuis sa prise de fonction, il y a 5 mois, il tourne en boucle, qualifiant la situation financière du Département de catastrophique, d’« apocalyptique » (propos tenu sur Grand Lille TV le 1/09/15).
Il veut ainsi faire croire, à qui veut l’entendre, qu’il découvre la réalité de la situation qu’il décrit. Comment peut-il jouer le crédule alors qu’il est sur les bancs de l’Assemblée Départementale depuis 1988 … 27 ans !
Avec sa nouvelle majorité, il votait, lorsqu’il était dans l’opposition, la quasi totalité des budgets du Département : il dénonce « des abus » au SDIS 59 alors qu’il votait ses budgets, il parle d’économie à faire, notamment en mettant en cause le nombre important d’associations d’insertion pour les allocataires du RSA, alors qu’il a soutenu et approuvé la délibération « renommée du Nord » qui a vu attribuer à une seule association , « Le Concert d’Astrée », la somme de 1,5 Millions d’euros .
La ligne politique qu’il trace depuis 5 mois est donc soit la démonstration de son incompétence, soit d’un « m’enfoutisme » qu’il tente de camoufler depuis son arrivée aux affaires.
SUD a réagi rapidement aux propos du nouvel exécutif. Dès le 8 juin, lors de sa rencontre avec les représentants du personnel, nous avons émis des réserves sur l’analyse des conclusions de l’étude effectuée par le cabinet, proclamé indépendant, Klopfer et avons exigé la publication des comptes administratifs.
Nous l‘avons également invité, s’il en a le courage politique, à organiser un audit citoyen de la situation financière du Département.
Pas de nouvelle ! Si ce n’est la note du nouveau directeur général des services adressée cet été aux hauts fonctionnaires de la collectivité exigeant leur « mobilisation ainsi que celle de leurs équipes » pour la mise en place d’un « chantier absolument prioritaire » visant à faire des coupes drastiques dans le budget de fonctionnement du Département. Un véritable téléthon de 100 Millions d’euros !
Les conséquences s’annoncent importantes et graves pour celles et ceux, qui au quotidien, sont chargés de mener les missions de service publique auprès de la population nordiste.
Le syndicat SUD condamne la politique d’austérité annoncée au sein du Département et portée par les ennemis du service public, par des personnes qui pensent et ont toujours pensé que le service public est un coût et une charge pour la société.
Puisqu’il s’agit pour eux de réduire le budget, SUD y met sa contribution en proposant un certain nombre de mesures telles que :
- mettre fin au train de vie des élus en commençant par diviser par 2 le montant de leurs indemnités (qu’ils ont fixé eux-mêmes dès la première séance de l’assemblée au taux maximal) … gain immédiat : près de 2 Millions d’euros par an !
- mettre fin au train de vie de la haute administration : en réduisant le nombre de chargés de missions inutiles et coûteux (création récente d’un poste de chargé de mission auprès du DGS – qui n’existait pas – confié à un ami politique, le maire de Faches-Thumesnil), en mettant fin aux logements de fonctions des directeur généraux (loyers de 2500 à 3500 euros par mois), mettre fin aux dépenses fastes (mobilier acheté 48000€ en 2012 qui a disparu lors du changement d’exécutif)
- mettre en régie l’intégralité de l’organisation de la viabilité hivernale sur les routes (la récupération de 17 circuits de viabilité hivernale par le Département allégerait la facture de plus de 1 Millions d’euros)
- réduire le taux d’encadrement qui dans de nombreux services frise le ridicule et l’armée mexicaine (taux d’encadrement à 100 et même parfois 200%)
- changer de politique immobilière : fin des locations prohibitives dans les bâtiments lillois et arrêt d’achats de bâtiments détériorés (171 bd de la Liberté, le Forum, etc.) dans lesquels le Département injecte des fonds à perte
etc.
Comme dirait JR LECERF, cela correspond à « de l’écume sur l’océan ». Eh bien qu’il commence par là !
Au-delà de la posture démagogique, le président du Conseil Départemental, sur un ton très belliqueux et glacial, menace de sanctions les agents départementaux qui oseraient résister à sa politique d’austérité (en ciblant particulièrement les pompiers).
Il est totalement irresponsable pour un employeur de jeter ainsi de l’huile sur le feu. Le « climat serein » qu’il prétendait défendre à son arrivée n’était que mensonge.
Le syndicat SUD s’engagera pleinement auprès du personnel dans cette résistance pour la défense du service public départemental, un bien commun qu’il faut préserver et développer !