les promos et avancements 2016 : peu de médaillés aux combines nordiques

Comme dans toutes ses communications, l’exécutif tente de faire croire que « tout va bien ». Pour la CAP des 15 et 16 décembre, il espère faire passer le message qu’il a été particulièrement généreux (les chiffres qu’il balance sont à ramener au nombre de promouvables et plus globalement au nombre d’agents).
A SUD, s’il y a bien une instance où nous voudrions transformer les agents en Minimoys pour qu’ils puissent voir ce qui s’y passe, c’est bien la CAP promo et avancement ! Car, la réalité est bien différente de ce qu’annonce le patron.
Pour SUD, nous sommes touTEs compétents jusqu’à preuve du contraire !
L’exécutif et l’administration ont définitivement enterré le critère d’ancienneté pour les promos et les avancements. Pourtant, l’ancienneté demeure le seul critère objectivable permettant de reconnaitre l’expérience, le savoir-faire.
Tout agent devrait donc être susceptible de progresser dans sa carrière et être reconnu pour sa valeur professionnelle à moins qu’il ne soit démontré qu’il est défaillant.
Nous sommes tous compétents jusqu’à preuve (motivée et démontrée) du contraire !
Eh non ! Pour l’exécutif, il est inimaginable que l’ensemble des agents soit compétents. Ce sont donc aux agents de faire la preuve continuelle qu’ils sont meilleurs que les autres.
Alors, l’exécutif et l’administration utilisent la « valeur professionnelle » comme une valise dans laquelle on peut mettre tout et n’importe quoi sans devoir se justifier … Car, valeur aux yeux de qui ? Pour quoi faire ? Dans l’intérêt de qui ? En comparaison avec qui ?
La « valeur professionnelle » leur sert d’alibi pour opacifier leurs choix et ne procéder qu’à une sélection d’individus triés sur le volet en fonction de l’humeur du moment.
Le tripatouillage organisé
En CAP A, par exemple, le critère supplémentaire avancé par l’administration sur l’accès au grade de Directeur est l’occupation d’un « poste stratégique à enjeux départementaux et à haut niveau d’expertise » … rien que ça ! Ca le fait graaaave !
Parce que nous avons lourdement insisté pour obtenir une explication sur le contenu de ce contenant et parce que le directeur adjoint aux ressources humaines a complètement séché, le vice-président a admis, en bout de course, que cette notion n’avait pas de définition. Hallucinant !!!
Par conséquent, toutes les personnes nommées à ce grade de directeur territorial sans fonction d’encadrement l’ont été de manière abusive et arbitraire : le fait du prince.
En CAP B, comme en A et en C, c’était comme au marché : « Qui veut mon méritant ? Qui ? ».
Face à l’administration, de nombreux élus du personnel (en principe de tout le personnel et non d’un « portefeuille d’agents ») ont brandi leur liste de courses avec le nom de leurs clients « ultra-méritants » tentant de les « faire passer » (ça ne marche pas toujours) devant d’autres considérés, donc de fait, moins méritants. En fonction de quoi ? Sur quels critères ? Finalement, des élus du personnel adoptent la même logique que le patron. Vraiment regrettable !
Retour écrit de nos élus en CAP C, B et A
« Lors de cette CAP, l’administration a manifesté la volonté de bloquer la carrière des agents de la catégorie C. Par exemple sur le grade d’adjoint administratif 1ère classe, alors que 145 collègues sont promouvables, seuls 4 ont été promus ! Ce qui ne se retrouve pas dans la catégorie A !
Plus que jamais, cette catégorie est considérée comme une variable d’ajustement économique.
Il faut faire des économies sur la base pour pouvoir valoriser le haut de la pyramide. Comme quoi au Département du nord, on a des principes historiques, il faut entretenir la lutte des classes.
A plusieurs reprises, l’administration a manipulé les critères d’avancements à sa guise. Même après la réussite d’un examen pro et malgré le temps consacré, on est loin d’être considéré, de fait, comme ayant de la valeur professionnelle. Il faut encore passer au crible des arbitrages des différentes couches hiérarchiques … qu’est-ce que ce sera lorsque les primes seront au mérite.
Au fil du déroulement des CAP, l’administration a également reconnu à contre cœur le manque de maîtrise de l’encadrement concernant le « cochage des cases » sur la grille d’évaluation (ben ouais, ils cochent entre les deux !) et le non respect du délai de retour des fiches. Plusieurs agents n’ont pu faire valoir leur droit au recours sur leur évaluation compte tenu des retards.
Ensuite, période des promotions du marché de Noël oblige, l’administration et certains syndicats s’arrangent pour tomber d’accord sur les candidats encore plus meilleurs que les autres, les meilleurs des meilleurs … MDR !
A retenir pour l’année prochaine, seuls les agents bénéficiant d’une évaluation « TRES SATISFAISANT » peuvent prétendre à une éventuelle promo … c’est marrant quand on sait que les chefs de services ont reçu, en formation, la consigne de ne pas cocher cette case. »
« Mais pourquoi à SUD, vous votez CONTRE ? »
→Parce que la « valeur professionnelle » est un véritable fourre tout organisant l’arbitraire et l’opacité
→Parce que l’application de quotas (en plus à géométrie variable) sur chaque grade exclut des agents titulaires d’examens pro et des agents qui réunissent déjà tous les critères d’ancienneté pour être promus …
→Parce qu’ils ont procédé aux arbitrages, à leurs choix avant même que les fiches de proposition d’avancement ne soient toutes remontées : preuve supplémentaire de l’escroquerie …
→Parce que la loi permet pourtant au patron de promouvoir tous les agents inscrits au tableau d’avancement et qu’il ne le fait pas …
→Parce que le prétexte de la « valeur professionnelle » n’est qu’un alibi pour diviser les agents, les mettre en concurrence et n’en choisir qu’une poignée …
SUD a refusé de cautionner cette combine et a voté contre toutes les propositions de l’administration.
Nous revendiquons l’accès à la promo et à l’avancement de tous les agents promouvables. Voir notre déclaration ICI