Pour LECERF, 40 % d’augmentation ?… et pour nous un régime indemnitaire sous condition !
Ce mardi 12 décembre, à l’occasion du débat sur la loi de finances 2018, les sénateurs ont voté l’augmentation de 40% du montant des indemnités d’élus pour les maires des grosses communes et les présidents de Régions et de Départements.
Bah bien sûr !!!!
Dans les salons de la République les « représentants du peuple » se rendent mutuellement service. Désignés par les « grands électeurs » (maires, conseillers régionaux, départementaux, etc.), et parfois eux-même anciens ou futurs ou actuels cumulards , ils s’octroient des bonifications de revenus sans aucun complexe !
La veille, lundi 11, ces mêmes sénateurs ont décidé de passer à 3 le nombre de jours de carence pour les fonctionnaires malades et de ne pas compenser en totalité la hausse de la CSG !!!
Comme dans les grosses entreprises du CAC40, les patrons des collectivités territoriales se gavent tout en désignant les salariés -ici les agents qui mettent en œuvre leurs politiques publiques- comme une charge, un coût considérable à réduire !
Alors ? Vraiment les nantis ce seraient nous, fonctionnaires ?
Jean René LECERF pourrait donc, si les députés valident le vote des sénateurs, augmenter son « salaire » de président de 40 % -qu’il avait refusé de diminuer malgré le contexte de menace de banqueroute qu’il décrivait il y a encore peu-
Bref… Se servir donc sur les deniers et sur le dos de notre service publics au moment où il s’attaque directement à la rémunération des agentEs du Département en instaurant la prime au mérite (RIFSEEP) qui conduira inéluctablement à une baisse des « salaires » et à une aggravation des conditions de travail.
Habilement, et après s’être vraisemblablement assuré au préalable des soutiens sur lesquels il pourrait compter, le président du Département a affirmé ce 12 décembre lors du Comité Technique (CT), au moment même du vote de ses amis sénateurs : «si les syndicats sont unanimement « contre », je retire mon projet ».
Par leur approbation, l’UNSA (1 siège/12 au CT), qui a voté « pour », et la CFTC (également 1 siège/12 au CT), qui s’est abstenue, lui donnent carte blanche… alors qu’à aucun moment ils ne sont intervenus lors de la séance pour expliquer en quoi le RIFSEEP est favorable aux agentEs !
Ces deux organisations seront aussi comptables des conséquences désastreuses à venir de ce système de rémunération.
Quand il sera l’heure du premier bilan, après les prochaines « évaluations de la valeur professionnelle », il faudra nous en souvenir !
Lors de ce Comité Technique, JR LECERF nous a affirmé cash que son projet de RIFSEEP était idéologique. Il a raison !! Et celui-ci repose sur des principes de classes qui menacent clairement l’intérêt général… tout comme le font ses amis au Sénat en ce moment !
Non seulement, le montant de notre régime indemnitaire sera soumis à condition, mais en plus notre salaire va baisser !!
Comment ne pas se mettre en colère face à tout ça ?!
Combien, de temps allons-nous encore considérer que nous sommes des privilégiés, intérioriser la culpabilisation ?
N’est-il pas temps de refuser de céder à la résignation ?
Quand allons-nous sortir de la torpeur, du fatalisme, du chacun pour soi ?
Que faut-il de plus pour enfin exprimer collectivement notre colère ?
SUD se refuse à céder à la résignation !
Nous sommes sommes prêts à engager notre outil syndical au service de l’expression de la contestation ?
Et vous ?