#1erMaiPartout
Alors que le monde entier fait face à la pandémie, ce premier mai sera plus que jamais la journée internationale de luttes des travailleuses et travailleurs.
Un 1er Mai qui, on le sait, à une saveur particulière dans notre département, berceau important de la lutte des travailleuSESrs pour leur émancipation.
A Fourmies, où il y a tout juste 129 ans, l’armée a obéi aux ordres du patronat en tirant sur la foule… foule d’ouvriers, et d’ouvrières en tête, qui fêtaient leur journée… celle des travailleuSESrs ! et non celle du travail comme le reprennent aujourd’hui en coeur médias et gouvernants dans la droite lignée de Vichy !
Ouvriers et ouvrières, dont nous sommes aujourd’hui les héritierEs, qui se battaient à l’époque pour la journée de 8 heures. Revendication inaccessible et utopique pour beaucoup.
Et pourtant, ils et elles l’ont fait !
Ils et Elles l’ont gagnée en combattant !
Et aujourd’hui que peut-on dire ?
Que si les revendications ne sont plus précisément les mêmes, la question du temps de travail reste un outil d’oppression du patronat sur les travailleuSESrs : pression du MEDEF pour l’augmentation du temps de travail, vols de congés sur ordonnances, esclavage des travailleuSESrs précaires par Uber et Cie en imposant le travail à la tâche comme la norme, attaques avec les réformes des retraites sur nos vies pour nous soumettre en nous faisant travailler plus longtemps…
Véritablement, dans tous les pays, aujourd’hui encore, avec la crise sanitaire du COVID 19 en toile de fond, le monde capitaliste met en danger nos vies, par la destruction de la nature et l’exploitation de notre force de travail, par l’émergence de virus et la casse des systèmes de santé publique… comme par sa capacité à continuer à exposer les travailleuSESrs, sans protection, pour produire tant de choses non vitales.
Il met au grand jour, plus que jamais, que sans nous, touTEs les invisibles, toutes ces petites mains qui font réellement fonctionner la production, les services publics, les transports, les commerces, le ramassage des ordures et le nettoiement des rues…
Sans nous, rien n’est possible !
Et pour nous en remercier, patrons et dirigeants nous licencient, nous mettent au chômage, baissent nos revenus, exploitent les plus précaires, augmentent le temps de travail, suppriment des temps de repos, volent des congés… bref ils nous crachent à la gueule, avant peut être de s’attaquer encore plus violemment à l’ensemble de nos services publics, statuts, droits, protections sociales… tout en appelant à l’unité et la solidarité nationale.
Le capitalisme est un animal opportuniste qui profite des crises qu’il crée lui-même pour remettre en cause le droit des travailleurs.ses
Alors oui, le 1er mai 2020, nous devons encore plus fortement dénoncer leur monde et revendiquer ensemble.
Manifestons !
Malgré la crise sanitaire et ses dangers… Le gouvernement et le patronat nous poussent à reprendre le travail en rouvrant les écoles pour y mettre nos gosses !
Malgré la crise sanitaire et ses dangers… Le gouvernement et le patronat nous exhortent à reprendre les transports en commun, à nous y entasser pour produire, produire, produire et sauver leurs profits et leur économie de merde !!
Mais à cause de la crise sanitaire et ses dangers… Le gouvernement et le patronat nous interdisent de sortir, de nous rassembler dans la rue à plus de 10, de manifester… sous peine de répression policière !
Alors manifestons autrement en attendant de retrouver la rue, les amiEs, les camarades !
Crions par courriel, sur les réseaux sociaux, en affichant sur nos fenêtres, en placardant sur les mairies et lieux de pouvoir, notre colère, nos exigences d’un monde meilleur !
Notre colère en image et pancartes :